L’homme fait face à un écueil de taille…
La nature de la matière l’environnant est liée à la façon dont il l’observe.
Sa façon d’ « envisager » le monde participe de l’émergence de celui-ci.
La partie de cache-cache est engagée de longue date et le voilà, maintenant, face au miroir de lui-même qui le regarde et l’interroge : que voit-il de ce qu’il est ? Comment nous « dé-visageons-nous », et avec quel langage « en-visageons-nous » de dialoguer avec cet Autre ?
Plus loin dans le livre « Dialogue avec l’ange », celui-ci nous répond :
« Quoi de plus naturel que de parler ensemble ?
C’est au sommet de tes questions
Que tu trouveras la réponse
Je suis là,
Je ne peux te parler que de là »
Le dialogue avec cet « autre que soi » serait naturel, nous dit-il. Soit…Mais où le sommet de nos questions se trouve-t-il ?
Le sommet évoque l’endroit où il n’est plus possible d’aller plus haut, où rien sous nos pieds et dans nos mots ne nous permet de nous élever.
Si j’ai une réponse possible, suis-je au sommet de ma question ?
Au-delà de nos limites et de nos concepts serait la réponse ?
Se laisserait-elle trouver dans un renoncement, un « je ne sais pas » fertile, substrat d’un inconnu en germination ?
A cette place là, et en temps ordinaire, notre vécu temporel nous fait tourner dans le labyrinthe de la dualité : puissance et impuissance, maîtrise et fuite. D’une rive à l’autre du mental et de l’émotionnel, nous cherchons inlassablement une sortie dont nous serions à l’origine tout en sachant que c’est parfaitement vain.
C’est à ce constat que le « Dialogue » s’instaure :
après l’ex-ploration de nos limites,
après avoir dé-ploré l’absolue impuissance à s’en extraire par nous-même,
l’im-ploration d’un improbable impensable surgit du champ des possibles…
La seule certitude qui s’offre alors moi est que je suis arrivé au sommet…
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